Le Président de la République a fait des annonces fortes dont certaines inattendues. Lors de sa conférence de presse à l’Élysée le 16 janvier, Emmanuel Macron a multiplié les déclarations notamment celles concernant l’école.
Il a affirmé son souhait de voir l’instruction civique « refondée » dès la rentrée 2024. Pour cela, le Président préconise un doublement du volume horaire (une heure par semaine dès la cinquième) avec en appui les grands textes fondateurs de la Nation. Il compte aussi rétablir des cérémonies de remise des diplômes, selon lui « un rite républicain d’unité, de fierté et de reconnaissance », pour les bacheliers et les élèves qui ont obtenu le brevet des collèges. Le Service national universel, qui s’adresse à tous les garçons et filles entre 15 et 17 ans et comporte un temps de service à la Nation, pourrait être, lui, généralisé à tous les élèves de seconde, au lycée. Enfin, il a souligné qu’il était « totalement favorable » à ce que les enfants apprennent La Marseillaise dès la primaire.
Dans les nouveautés, il a également précisé vouloir introduire le théâtre comme « un passage obligé au collège dès la rentrée prochaine ». Dans la même veine, il a expliqué que « l’histoire de l’art retrouvera sa place à la rentrée au collège et au lycée sans donner d’autres précisions. Sujet qui fait débat, la tenue unique pour les élèves devrait être expérimentée dès cette année mais uniquement dans une centaine d’établissements scolaires volontaires. La mesure pourrait être généralisée en 2026 si les résultats sont concluants.
Pour finir, dès le premier trimestre le chef de l’Etat annoncera des mesures plus précises relatives au système de formation des enseignants qu’il veut revoir notamment en amorçant leurs cursus dès le baccalauréat. Et suite à la polémique sur les propos de la nouvelle ministre de l’Éducation Amélie Oudéa-Castéra à propos de l’absentéisme des enseignants, il a affiché sa détermination à lutter contre le phénomène sans donner de réelles garanties.