Le refus scolaire anxieux (RSA), anciennement connu sous le nom de phobie scolaire n’est pas une fatalité. Ce trouble peut survenir à n’importe quel moment de la scolarité et durer. Comment l’identifier ? Comment le traiter ? Marie-Line Stenger, psychopédagogue, formatrice, et auteure d’ouvrages spécialisés sur le HPI nous répond et propose une formation spécifique ouverte à tous.
« L’enfant avec RSA est extrêmement stressé et angoissé »
« Il s’agit d’enfants ou d’adolescents qui, pour des raisons irrationnelles, refusent d’aller à l’école et résistent avec des réactions d’anxiété très vives ou de panique, lorsque l’on les force. L’enfant sait qu’il doit aller à l’école. Mais il est en incapacité de s’y rendre comme un cheval devant un obstacle. Le soir, il promet qu’il ira, mais au dernier moment, il n’arrive pas à se lever ou même à s’approcher de son établissement scolaire et encore moins d’y entrer. Il est extrêmement stressé et angoissé. Il a mal au ventre. Il peut avoir envie de vomir ou des tremblements ».
« Les causes du RSA sont multifactorielles »
« Le refus scolaire anxieux touche les enfants de la maternelle au lycée, même s’il se cristallise davantage au collège. Les causes sont multifactorielles. Les jeunes viennent me consulter suite à un refus scolaire anxieux pour différentes raisons :
- Ils sont victimes de harcèlement,
- Ils ne se sentent pas bien au sein de l’école car ils ont un sentiment de décalage avec les autres et donc des difficultés à interagir,
- Ils rencontrent des difficultés d’apprentissage ».
« Un HPI peut être vulvérable »
Une grande sensibilité associée à un HPI peut le rendre vulnérable. Par exemple, ces jeunes prennent souvent plus à cœur les remarques des copains, ils peuvent se sentir différents et plus isolés, s’ennuyer à l’école, etc. »
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Propos recueillis par Audrey Berne