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HPI : point de vue scientifique

Lors des expériences et études réalisées dans la communauté scientifique française, une personne est considérée avoir un haut QI lorsque son quotient intellectuel (QI) est supérieur ou égal à 130. Cette valeur est obtenue à l’issue d’un test de QI réalisé par un(e) psychologue clinicien(ne) ou un(e) neuropsychologue, tests qui diffèrent selon l’âge de la personne.
L’intelligence d’une personne ne se résume évidemment pas à la valeur de son QI, et l’échange avec le psychologue est précieux pour décrypter le test et mieux comprendre son profil cognitif.

A noter que le psychologue ne pose pas un
« diagnostic », le HPI n’est pas une maladie !
On préfère parler d’identification du Haut Potentiel.

Le HPI a un fondement biologique

Le HPI a un fondement biologique 1

Les progrès de l’imagerie médicale, avec l’IRM, ont permis de mettre en évidence les particularités physiques du cerveau de la personne à Haut QI.

Ainsi, les caractéristiques sont différentes de celles observées chez d’autres personnes qualifiées de normo-pensantes :

Il semble qu’il y ait un lien avec le fait que la personne à HQI raisonne plus vite, fait des rapprochements d’idées originaux.

Le HPI n’est donc pas une vue de l’esprit, une mode, ou une excuse pour justifier certaines situations.
C’est une réalité fondée sur des observations et des études scientifiques recoupées entre elles dans le cadre de méta-analyses.

1 Franck RAMUS et Nicolas GAUVRIT (Psychologie du Haut Potentiel). « Le Haut Potentiel se traduit par des spécificités biologiques, notamment cérébrales… La personne à HP se distingue par des particularités cérébrales qui sont le reflet d’un continuum. Il n’y a pas de caractéristique qualitativement différente entre les HP et les autres, mais une évolution sur l’ensemble du spectre du QI. »

HPI et intelligence

Le lien entre HPI et intelligence n’est jamais remis en question dans les méta-analyses, à l’inverse d’autres caractéristiques possibles. Par exemple, on sait aujourd’hui que la pensée en arborescence, qui était présentée comme une caractéristique chez la personne HPI, ne l’est pas, et qu’elle est largement répandue dans la population. C’est plutôt le concept de « pensée divergente » qui permet de décrire le fait que la personne HPI fait des rapprochements d’idées à la fois fulgurants et originaux.

Cela nous amène aux notions de lucidité et d’intuition, souvent associées à la personne HPI.

Lucidité et intuition

Face à une situation quelle qu’elle soit, la personne HPI est capable de percevoir et de traiter avec une grande rapidité des signaux envoyés par son environnement : changement dans un paysage, dans l’attitude d’une personne, détail invisible pour presque tout le monde sauf elle, qui lui fait immédiatement penser à quelque chose. Cette particularité lui permet d’avoir une plus grande lucidité, c’est-à-dire une capacité à comprendre avec clarté et justesse, grâce à de grandes facultés de perception et d’analyse.

Dans le même ordre d’idées, en faisant des liens immédiats entre ce qu’elle perçoit et quantité d’autres informations qu’elle a en mémoire, son intuition s’avère en général plus sûre que celle des autres.

Revers de la médaille, ses qualités de lucidité et d’intuition, liées à une perception aigüe de son environnement, va de pair avec plus de difficultés à faire abstraction de ce dernier. On parle d’inhibition latente, laquelle est amoindrie. La personne HPI va avoir plus de difficulté à se concentrer en passant outre le tic-tac de la pendule.

Et l'hyper-sensibilité dans tout ça ?

Étiquette du sweat-shirt qui gratte dans le cou jusqu’à être insupportable, grande souffrance dans un environnement bruyant ou avec trop de lumière, fragilité émotionnelle… la personne hyper-sensible perçoit également son environnement de façon aigüe. 

Toutefois, d’après les études réalisées sur ces thèmes, il n’y a pas de lien direct avec le HPI. On peut avoir un HPI et être hypersensible, ou pas. 
Et on peut être hypersensible et HPI, … ou pas !
Chez la personne HPI, on parlerait plutôt de sensibilité élevée au niveau sensoriel, émotionnel et environnemental.

Polémiques autour du Haut potentiel

Point de vue d’Alain Salzemann Docteur en biologie du comportement. Recherches en pédagogie, éthologie, environnement/développement. Expertise pédagogique, éducative et culturelle. Encadrement d’EPLE. Conception et pilotage de projets (scolarisation d’élèves à haut potentiel). Personnel de direction, formateur et consultant chez Education nationale.

Voir le texte ici 

Point de vue d’Arielle ADDA Psychologue, auteure 

Article du journal des femmes du 15/02/2024  ici

Les différences intellectuelles entre Garçons et Filles

Trente-cinq ans d’évolution du WISC-R au WISC-V.

De nombreuses représentations circulent à propos des différences de compétences cognitives en  fonction du genre. Ces représentations sociales influencent les attitudes des parents et des enseignants, et peuvent avoir d’importantes conséquences en termes d’orientation scolaire… La seule différence de taille plus importante  est à l’avantage des filles. Elle concerne les performances dans les tâches de vitesse de traitement  qui demandent un important contrôle de l’attention et de la coordination oculomotrice.

Q.I. : Une étude démontre l’égalité des garçons et des filles face à l’intelligence

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Quelques réflexions sur le concept d'intelligence

Par Béatrice PETIT JAILLET professeur et formatrice AFEHP.

L’intelligence intrigue. L’intelligence intéresse.
Il n’y a certainement pas un seul philosophe qui n’ait pas réfléchi à la question.
L’intelligence dérange: il y a de la pudeur à parler de l’intelligence.

Quel est donc ce concept d’intelligence ?

Des éthologues français étudient le cerveau des seiches depuis les années 70.

Pour Christelle Jozet-Alves, qui poursuit le travail de Raymond Chichery, comprendre le poulpe c’est avancer dans l’évolution du concept d’intelligence.
Le centre universitaire de recherches de Caen nous dit qu’il y a 600 millions d’années, l’ancêtre commun des humains et des céphalopodes était un ver ou un coquillage. Depuis, chacun a évolué de son côté et deux intelligences se sont formées.
La seiche, nous disent ces chercheurs, a la notion du temps qui passe, elle est capable de savoir ce qu’elle a mangé, où et comment, capable de mémoriser les situations difficiles sans réitérer ses erreurs lors d’expériences infructueuses.
Comme le résume Peter Godfrey-Smith, professeur d’histoire et de philosophie des sciences : « les céphalopodes sont une île de complexité mentale dans la mer des animaux invertébrés ». Ils seraient même « en dehors des vertébrés, (…) la seule expérience de gros cerveau que l’évolution a tentée ».
Les recherches se poursuivent.

« Intelligence » vient du latin intellegentia, dérivé de « intellegere » signifiant comprendre.
Le préfixe « inter », et le radical «legere ou ligare » suggèrent principalement l’aptitude à relier des éléments qui, sans elle, resteraient séparés. L’intelligence serait donc la totalité des facultés mentales servant à comprendre les choses et à découvrir les relations entre elles.
Cette intelligence conceptuelle ou encore appelée « cognitive » est inséparable de la maîtrise du langage, donnant la possibilité d’un raisonnement complexe.
Dans la culture occidentale, l’intelligence est intimement liée à l’idée de compréhension, rapide et/ou profonde d’un «problème» identifié, perçu a priori comme complexe, localisé dans un domaine de connaissance et/ou dans une utilisation des données de la nature et/ou dans un ensemble de relations sociales.


Cette compréhension peut prendre diverses formes : artistique, corporelle, littéraire, artisanale, scientifique et technologique.
Elle est le plus souvent associée à une activité dont on situe la source à la fois dans l’esprit de l’homme, constitué par la totalité des facultés intellectuelles, et dans son cerveau, dont l’organisation fonctionnelle gère plus particulièrement certains aspects du comportement ou de la pensée

Au moins cinq composantes de l’intelligence, regroupées sous le terme de « facultés cognitives » sont nécessaires à l’homme pour mémoriser (apprendre), analyser (comprendre) et communiquer (partager) les informations externes :

Self-Awareness Concept

L'attention

Art for relax and recreation: woman practice pottery on weekend for stress relief and concentration

La concentration

Conceptual image of education and development

La conscience
ou la compréhension

Conceptual image of brainstorming, innovation and creativity

Le raisonnement ou la pensée,
aussi nommée créativité

Funny different emotion cookies ,smiling and sad cookies

L'humour

Il est intéressant pour les pédagogues de prendre en compte ces composantes dans la définition d’« élève intelligent » et il leur est utile de se saisir de ces cinq facultés pour faire mémoriser une leçon aux élèves.

Passer par l’humour, par exemple, peut sembler peu académique mais puisque l’humour fait partie des composantes, il est bon de l’utiliser.
Si nous pensons aux élèves H.P.I, nous savons que l’humour est une composante intéressante à exploiter en cours pour éviter de transformer la salle de classe en salle d’attente.

A titre personnel, je me souviens d’un enfant de CM1 qui, pour apprécier et mémoriser les Fables de Jean de la Fontaine, mais aussi pour se « sauver » du système scolaire, était passé par l’écriture de la parodie de La Cigale et la Fourmi:

La cigale s’étant «beurrée» tout l’été
Se trouva fort dépourvue quand la tempête fut venue.
Pas une seule petite bouteille de vin ou de whisky.
Elle alla crier bibine chez la fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter quelque bouteille pour se «bourrer» Jusqu’à la saison nouvelle.
Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l’août, foi d’animal, intérêt et principal.
La fourmi n’est pas alcoolo, Ce n’est pas là un défaut.
Que faisiez-vous au temps chaud ? Dit-elle à son emprunteuse.
Nuit et jour à tout venant, Je picolais, ne vous déplaise.
Vous picoliez ? J’en suis fort aise. Eh bien…Cuvez maintenant. »

Il existe un autre courant sur l’intelligence, né avec Daniel Goleman, docteur en psychologie, une forme d’intelligence dite plus “sociale” que l’intelligence cognitive, servant l’individu à s’adapter à son environnement. Daniel Goleman appelle cette intelligence « intelligence émotionnelle » dont la mesure, le Q.E., se définit selon trois axes :

La capacité à évaluer et exprimer ses émotions et celles d’autrui

La capacité à réguler ses émotions

La capacité à savoir utiliser ses émotions

Pour Goleman, se satisfaire du quotient intellectuel (Q.I) (dont certains contestent le nom et suggèrent plutôt le terme de T.P.A «tests de potentiel académique» afin d’être plus précis quant à ce qu’ils mesurent), se satisfaire donc du Q.I, comme moyen de mesure de l’intelligence, est insuffisant.

Pour lui, l’intelligence émotionnelle expliquerait même pourquoi, à Q.I égal, certains individus s’épanouissent et réussissent mieux que d’autres.

Elle est donc basée sur la régulation de l’émotion plus que sur les facultés intellectuelles.

Certaines études montrent même que l’intelligence émotionnelle entre pour 70% dans le succès des décideurs, des leaders.

Les émotions permettent d‘améliorer les conditions de travail et celles des autres, de développer les compétences sociales, par définition, de gérer les émotions au travail.
La racine latine du mot «émotion » est « emovere », signifiant littéralement « mettre en mouvement ».
En anglais, « to move » signifie à la fois « bouger » et « émouvoir ».
L’émotion caractérise un état affectif intense, inhabituel et expérimenté à court terme.

En résumé, c’est l’expression ponctuelle d’un sentiment vif.

On sait que les émotions sont des outils précieux de relations humaines et utiles dans le monde
du travail, notamment.

Les émotions sont à distinguer du tempérament, de l’humeur ou de la personnalité d’un individu. Elles interviennent pour répondre aux sollicitations de l’environnement de l’homme et l’aident (ou pas) à s’y adapter.

Elles lui permettent aussi de collecter de l’information sur son environnement et le pousse à réagir face à celui-ci en passant à l’action : à combattre, à fuir ou à subir. Elles sont ainsi un support de décision et influencent nos comportements selon une situation donnée.

Là encore, il est intéressant que les pédagogues s’y intéressent car elles ont un impact stratégique dans le monde du travail, et cela concerne donc les élèves.
Il a été démontré que les personnes faisant preuve d’un fort potentiel d’intelligence émotionnelle présentent des comportements communs plutôt tournés vers une énergie positive : confiance, adaptabilité, créativité, intuitivité.

Au début des années 2000, est née l’idée que l’intelligence émotionnelle devait guider la gestion des équipes dans l’entreprise, permettant à un chef d’entreprise la mise en place de stratégie émotionnelle pour l’épanouissement personnel et collectif, loin du stress. L’intelligence émotionnelle est donc devenue au travail un outil majeur comme levier d’engagement et de motivation d’une équipe autour d’un projet.

Cependant, selon les spécialistes, l’intelligence émotionnelle peut être ambiguë, une arme à double tranchant, une arme redoutable au service de comportements mal intentionnés.
En effet, maîtriser ses émotions permet de masquer ses véritables intentions.
De même, savoir identifier les émotions des autres peut conduire à les manipuler. Par exemple, prononcer un discours inspirant et rempli d’émotion permet de captiver l’auditoire et le manipuler jusqu’à conduire le public à en accepter le contenu grâce à la forme, tout en occultant le moyen mis en place. Cette technique était et est encore largement employée par… les dictateurs.

Schoolboy smiling at schoolgirl in class

Et l’intelligence émotionnelle à l’école ?

La formation scolaire vise surtout l’intelligence intellectuelle, principalement axée sur la logique et la cohérence dont l’objectif ultime est la performance.

Les logiciens et les psychologues ont mis au point des tests d’aptitude qui mesurent l’intelligence intellectuelle et la chiffrent sous forme du Q.I, permettant de situer un être humain par rapport aux autres, du point de vue de sa performance intellectuelle.
Avec l’expérience, ils se sont rendu compte que les humains ne donnaient pas toujours le rendement dont ils étaient capables et que des facteurs importants stimulaient et/ou inhibaient les aptitudes intellectuelles.
Majeure dans la vie, cette intelligence émotionnelle permet de réussir ou d’échouer. Elle constitue une aptitude maîtresse qui bloque ou amplifie la capacité mentale innée de penser, d’apprendre ou de résoudre un problème.

A l’inverse, l’anxiété peut engendrer un immobilisme cognitif et ainsi handicaper l’intellect. Toute l’attention du sujet est alors captée par son anxiété et ne peut pas être dirigée vers la tâche à réaliser et peut conduire à l’échec. Si cet état est chronique, le sujet peut être voué à l’insuccès permanent.
Toutefois, Goleman est prêt à admettre qu’un certain niveau de stress ou d’anxiété est nécessaire pour tendre vers un but donné. Avoir du stress, du « bon » stress, c’est prendre conscience d’un enjeu.

La connaissance de cette intelligence émotionnelle peut donc influencer les pédagogues à aider les élèves à faire fi de leurs échecs, à les surmonter ou à prendre conscience de l’influence que leurs émotions peuvent avoir sur leur rendement scolaire, en les guidant vers la voie de la réussite et de la maîtrise d’eux-mêmes.

Pour lui, « la fluidité est un état intérieur qui montre que l’enfant accomplit un travail qui lui convient. […] Les enfants apprennent mieux lorsqu’ils s’intéressent à ce qu’ils font et y prennent plaisir ». Pour Gardner, l’intelligence est fonction de huit variables, évolutive au cours de la vie, non conforme à un schéma universel du cerveau et de l’individu, avec une dominante manifestée tôt:

  • logico-mathématique
  • naturaliste
  • corporelle-kinesthésique
  • verbo- linguistique
  • musico-rythmique
  • visio-spatiale
  • l’intelligence intra-personnelle/interpersonnelle

Les « intelligences multiples » de Gardner sont source de débat : sont-elles la porte vers les neurosciences ou une simple vulgarisation des neurosciences ?

L’intelligence est liée à l’adaptation du sujet à son milieu, sans cesse en évolution, selon quatre stades:

  • l’intelligence pratique ou sensori-motrice

  • l’intelligence intériorisée (verbale ou réfléchie ou pré-opératoire)

  • l’intelligence concrète
  • l’intelligence formelle

Pour Piaget, l’intelligence, définie par rapport à des performances de tests qui visent à quantifier, doit être associée à la capacité à percevoir, conserver, analyser et utiliser l’information en provenance de son environnement afin d’interagir avec ce dernier. Cette théorie est très intéressante pour le pédagogue car l’enfant va progresser selon des expériences nouvelles après l’accommodation de situations et leur assimilation. La vidéo dont le lien est en bibliographie en est un exemple.

L’élève H.P.I est souvent attiré par l’expérience (intelligence pratique) pour comprendre et assimiler des concepts (intelligence formelle), plutôt que par des cours magistraux, aboutissant au même résultat: la connaissance.

Pour le sociologue Pierre Bourdieu, l’école ne fait pas son travail.

Pour lui, l’école est un lieu pour reproduire des inégalités. Il suffit de réfléchir à la différence entre l’inné et l’acquis : l’eugénisme social est bien réel.
Pour lui, le déterminisme est sociologique et non pas biologique,
Discriminer, c’est sélectionner socialement ; et, traduit en destinée sociale, c’est dramatique.

Selon lui, il y a autant de dégâts par la discrimination de l’intelligence que par la discrimination sociale : dire à un élève qu’il a 6 mois de trop, ou de plus pour pouvoir bien travailler, est douloureux et absurde, c’est une insulte faite à l’intelligence humaine, et c’est une insulte physique, ici liée à l’âge. C’est une réflexion intéressante pour les pédagogues vis-à-vis des raccourcissements de cycle.

A cette insulte, Bourdieu rajoute une colère liée aux apprentissages. Il parle alors de « racisme d’intelligence »; il exprime sa révolte face à un professeur qui reprocherait à un élève d’être scolaire, d’apprendre le cours et le mémoriser sans l’analyser. Pour lui, c’est bien le rôle de l’école d’apprendre à apprendre et, au professeur, d’enseigner à ses élèves à faire le tri parmi leurs connaissances pour mener une démonstration à bien.

« D’une grande lumière de l’entendement, suit une inclinaison de la volonté » : René Descartes est persuadé que lorsque l’on comprend une chose, on a tendance à l’aimer et à croire que ce que l’on comprend est vrai.
Cette vision positive de l’intelligence de l’être humain est toujours actuelle et peut être intéressante à enseigner aux élèves pour les guider vers la réussite, certes quels que soient les élèves, mais notamment les H.P.I qui s’engagent dans les apprentissages plus facilement à condition de comprendre et de comprendre pourquoi.

Pour Descartes, tout le monde pourrait également comprendre, certes pas à la même vitesse, pas avec la même imagination, pas avec la même mémoire.
En tant que philosophe optimiste, il est convaincu que les hommes sont tous intelligents, dotés de trois facultés :

  • la mémoire (certaines personnes mémorisent plus et/ou plus vite)

  • l’imagination (certaines personnes ont plus d’imagination)

  • la rapidité (certaines personnes pensent plus vite)

Tous ces courants de recherche sur l’intelligence prouvent que le sujet passionne et que ces réflexions sont complémentaires, pas forcément contradictoires ou concurrentielles.

Pour le bien-être et la réussite de leurs élèves, les pédagogues peuvent :

Rien n’empêchera le pédagogue de modifier sa pédagogie pour conduire ses élèves à redécouvrir et à mieux exploiter leurs zones d’intérêt dans le but d’améliorer à la fois leur performance intellectuelle et leur qualité de vie.

L’Humanisme de la Renaissance démontre qu’il est bon d’être meilleur que soi-même sans chercher à être meilleur que les autres.

Le mot « élève », né au XVIIème siècle, provient du verbe « élever  » dont la définition est: « amener un être vivant à son plein développement » :

Être meilleur que soi-même, pas meilleur que les autres.

En classe, le classement situe les élèves entre eux et les élèves cherchent souvent à être meilleurs que les autres ! C’est ridicule !

C’est un défi et un enjeu culturel, social et politique pour le pédagogue (/et les parents) à chercher à élever ses élèves (/ses enfants) vers la connaissance, selon leurs niveaux à eux, pas par rapport au niveau des autres et à comprendre les autres dans leur différence en les respectant sans les critiquer, sans les détruire, sans les rabaisser, sans les ramener à soi.

Lorsque l’on s’engage à accompagner une personne HP, c’est dans toutes les dimensions cognitives et intellectuelles, mais aussi dans les parts plus sensibles, sociales, familiales, émotionnelles

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